Restauration des oeuvres du patrimoine
Peintures sur chevalet
Le travail de conservation-restauration s’applique aux peintures sur chevalet avec une palette de soins appropriés aux différentes parties et formes d’altérations. Le support toile et la couche picturale sont les deux champs d’action majeurs de l’intervention.
Le support toile
Le support en toile, généralement de lin, de coton, de chanvre, plus ou moins épaisse, constitue un élément important du tableau puisqu’il en est la trame. Il est soumis à divers types d’altérations comme des lacunes, fentes, déchirures, enfoncements, affaiblissement par oxydation, châssis inapproprié, dégradé, déformé ou infesté d’insectes.
La couche picturale
La couche de préparation, la couche colorée et la couche de vernis sont des composantes de la couche picturale, fragiles par définition.
Elles connaissent de nombreuses altérations telles que lacunes, craquelures, soulèvements, décolorations, repeints et mastics débordants, retouches affadies ou inappropriées.
Pour le vernis, chancis (blanchiment), jaunissements ou assombrissements induits par l’oxydation.
Tout l’enjeu de la restauration est de participer à la compréhension de ces phénomènes d’altération et d’en circonscrire les effets dévastateurs. Il faut alors maintenir subtilement l’équilibre chimique, physique, mécanique et esthétique de l’œuvre.
Panneaux peints
Le bois, utilisé depuis l’Antiquité est devenu au fil des siècles le support privilégié des peintres (des XVIème et XVIIème siècles en particulier). Il va être par la suite concurrencé par la toile et ne perdurera qu’à travers certaines écoles et autres courants artistiques.
Les essences locales – le chêne dans le nord, le tilleul en Allemagne, le noyer dans le sud de la France, le châtaignier en Espagne et le peuplier en Italie – sont préférées aux bois exotiques et sont autant d’indices susceptibles de déterminer le pays d’origine de l’œuvre. D’autres bois s’ajouteront ultérieurement tels que l’acajou, le contre-plaqué ou l’isorel.
La couche picturale d’une peinture sur bois peut présenter des lacunes de peinture comme des soulèvements, des craquelures, des usures, des encrassements, des parties jaunies voire brunies.
Le support proprement dit peut témoigner d’altérations spécifiques au bois, victime d’insectes xylophages et de ce fait, gangréné par des galeries qui le fragilisent. Il est susceptible aussi de subir des déformations, de se gauchir et d’aller jusqu’à un point de rupture de ses fibres.
Panneau flamand du XVIIème siècle
Ce panneau peint fabriqué dans les ateliers d’Anvers a fait l’objet d’une grande restauration en 2018. Un examen radiographique et des recherches historiques poussées ont permis d’entrevoir une partie de son histoire
Cadres
Le cadre a un rôle d’importance car il matérialise une fenêtre ouverte sur la vision du peintre. En cela, il est le détail qui change tout, qui valorise la scène représentée sans oublier son rôle de protection de l’œuvre.
Si le matériau constitutif a beaucoup évolué jusqu’à nos jours, la structure de base d’un cadre ancien en bois est soumise à des altérations comme une infiltration d’eau, une infection parasitaire ou des chocs extérieurs pouvant occasionner des cassures, des fissures et des pertes d’éléments.
Il peut arriver de même que le lustre de dorure se soit éteint, que la peinture se soit écaillée ou que le plâtre se soit fragmenté.
Autant d’altérations qui nécessitent des restaurations structurelle, ornementale et esthétique pour redonner au cadre ses lettres de noblesse.
Fresques murales
L’art de la peinture murale, sans doute le plus ancien de l’humanité est apparu avec l’art pariétal sur les roches de la grotte Chauvet, mais aussi plus tard en Egypte et en Mésopotamie. Florissant à la Renaissance, il a connu des périodes plus ou moins fastes, desservi ensuite par une concurrence inégale avec la peinture de chevalet considérée comme le sommet de l’expression artistique. Un destin néanmoins protéiforme perpétue ce mode d’expression souvent à ciel ouvert.
Issue de techniques différentes et donc dotée d’un statut autre, la peinture murale est indissociable de son support : un bâtiment, un monument souvent difficile d’accès. Les facteurs d’altération sont presque toujours l’humidité et les variations d’état du mur hôte.
Objets du patrimoine
Le savoir-faire en matière de restauration ne saurait être exhaustif et se limiter aux seules représentations picturales. Des œuvres d’art relevant de l’ébénisterie, des tapisseries, de meubles, de sculptures, de reliures, de papiers expriment de même manière une vision, un témoignage précieux sur le créateur, son monde et son temps. Il en va de même pour des objets de la vie quotidienne (vaisselle, outils, instruments, etc.) symboles d’une tradition, d’une culture et d’une époque.
La remise en état de tout objet d’art procède d’une même méthodologie de travail : constat d’état, diagnostic et traitement (s) au terme d’une analyse soutenue dans les domaines de l’histoire, de la sociologie et de la technologie.
L’éventail des différentes techniques requises par les protocoles retenus nécessite documentation et maîtrise des disciplines en s’appuyant sur une tutelle collégiale et pédagogique.
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